Oncologie et chirurgie robotique 
Des interactions innovantes pour le bien des patients

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En réalisant en fin d’année 2023, une hépatectomie droite robotique chez une jeune femme présentant un cancer, l’équipe de chirurgie hépatobiliaire vient de franchir une étape importante dans le développement de la chirurgie digestive majeure en robotique.
À cette occasion, rencontres et entretiens avec Frédéric Espenel, Directeur du Centre Hospitalier de la Côte Basque, le Dr Renaud Gontier, chirurgien digestif, le Dr Thomas Grelley, oncologue et le Dr Franck Audemar, gastroentérologue, sur l’implantation de cet outil de très haute technologie et sur ce qu’il apporte en termes de précision dans l’acte opératoire pour le chirurgien et de bénéfice pour les patients opérés grâce à ce robot chirurgical.
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Pouvez-vous nous rappeler ce qu’est le robot chirurgical ?

Dr Renaud Gontier : Le Centre Hospitalier de la Côte Basque est équipé d’un robot Da VINCI qui se compose de trois parties :
  • Une partie située au-dessus du patient qui comporte 4 bras articulés. L’un des bras est équipé d’une caméra 3D, les autres bras d’instruments chirurgicaux interchangeables en fonction des besoins. Les instruments sont manipulés à partir de la console chirurgicale.
  • La console est constituée d’un siège pour le chirurgien, d’une lunette binoculaire permettant la vision 3D, de deux manettes pour diriger les instruments chirurgicaux et de 6 pédales pour activer les instruments.
  • La troisième partie est la colonne vidéo et les générateurs d’énergie (électrique, ultrason).

Pouvez-vous nous rappeler ce qu’est le robot chirurgical ?

Dr Renaud Gontier : Le Centre Hospitalier de la Côte Basque est équipé d’un robot Da VINCI qui se compose de trois parties :
  • Une partie située au-dessus du patient qui comporte 4 bras articulés. L’un des bras est équipé d’une caméra 3D, les autres bras d’instruments chirurgicaux interchangeables en fonction des besoins. Les instruments sont manipulés à partir de la console chirurgicale.
  • La console est constituée d’un siège pour le chirurgien, d’une lunette binoculaire permettant la vision 3D, de deux manettes pour diriger les instruments chirurgicaux et de 6 pédales pour activer les instruments.
  • La troisième partie est la colonne vidéo et les générateurs d’énergie (électrique, ultrason).

Q : Quels bénéfices tire le patient de cette technologie innovante ?

Dr Renaud Gontier : On retrouve les avantages de la cœlioscopie avec des interventions réalisées à travers de petites incisions sur la paroi abdominale.
Grâce au robot et à ses technologies embarquées, nous pouvons maintenant réaliser des interventions complexes par ces petites incisions.
Nous sommes dans des conditions optimales pour réaliser les interventions, ce qui se traduit par une diminution des complications pendant l’intervention et généralement moins de complications après.
Le patient récupère plus rapidement de sa chirurgie avec moins d’impact sur sa qualité de vie. Les douleurs sont amoindries, la réalimentation est plus précoce et la ré-autonomisation plus rapide.
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Q : Hormis ces bénéfices en qualité de vie, quel est l’impact sur la prise en charge des cancers ?

Dr Thomas Grelley et Dr Franck Audemar : La chirurgie a une place importante dans la prise en charge des cancers, car souvent l’ablation de l’organe concerné par la tumeur est nécessaire pour espérer obtenir la guérison.
Ces dernières années, des progrès importants ont été réalisés en termes de chimiothérapie et immunothérapie.
En oncologie digestive, la plupart des protocoles thérapeutiques se déroulent en trois phases :
  • Une chimiothérapie avant la chirurgie (néo adjuvante)
  • La chirurgie pour l’ablation de la tumeur
  • Une chimiothérapie postopératoire (adjuvante)
La rapidité et la qualité de la récupération après la chirurgie sont donc importantes dans le projet thérapeutique, car, moins il y a de complications per-opératoires et postopératoires, plus le patient a de chances de bénéficier de la troisième phase du traitement : la chimiothérapie post op.
La chirurgie robotique mini-invasive permet même, pour de la chirurgie digestive lourde, de réaliser cet objectif, car le patient récupère plus facilement après le geste et présente moins de complications.
On augmente donc le nombre de patients qui vont bénéficier de la totalité du protocole de soins et ainsi on améliore les chances de guérison.

Q : Cet équipement à un coût important, pourquoi avoir fait le choix d’acquérir un robot ?

Frédéric Espenel : Le Centre Hospitalier de la Côte Basque a fait le choix d’acquérir un robot chirurgical en 2019 afin de garantir à tous les patients l’accès à des technologies novatrices offrant une prise en charge de haute qualité.
Parallèlement, les équipes ont aussi optimisé la prise en charge globale des patients en les intégrant dans des parcours de récupération améliorée après chirurgie (RAAC).
Aujourd’hui, toutes les équipes utilisent le robot : urologues, chirurgiens thoraciques, gynécologues, chirurgiens viscéraux.
En 2023, plus de 250 interventions robotiques ont été réalisées.
L’impact pour les patients est important avec des interventions de plus en plus complexes, réalisées par cet abord mini-invasif, permettant une réhabilitation précoce.
Notre établissement se doit de rester à la pointe de l’innovation, car outre l’intérêt immédiat pour les patients, c’est aussi un atout pour le recrutement des praticiens qui cherchent à exercer leurs métiers dans des centres précurseurs, à la pointe des développements des techniques chirurgicales.