Radiologie
interventionnelle
Qu’est ce que la radiologie interventionnelle ?
La radiologie interventionnelle est une spécialité qui regroupe de multiples actes thérapeutiques dans de multiples pathologies. Le point commun de tous ces traitements dit mini-invasifs, effectués par des médecins radiologues, est qu’il se fait sous guidage de l’imagerie, que ce soit par guidage scanner, rayon X, échographie,…
Ces traitements sont dits mini-invasif car ils ne nécessitent pas d’abord chirurgical, mais un abord percutané (à travers la peau) ou en passant par l’intérieur des vaisseaux, permettant de délivrer un traitement ciblé, avec une efficacité optimale, et une hospitalisation réduite.
Il s’agit donc d’interventions à but thérapeutique ; elles se déroulent dans un bloc de radiologie interventionnelle en milieu stérile, situé au sein du bloc opératoire de l’hôpital.
Les interventions peuvent être réalisées selon les cas avec ou sans anesthésie générale, en ambulatoire ou au cours d’hospitalisations.
Médecins Radiologue
Ancienne interne des Hôpitaux de Poitiers en Imagerie diagnostic et Interventionnelle
Ancien interne et praticien hospitalier des Hôpitaux de Bordeaux Imagerie diagnostique et Radiologie interventionnelle
Ancien interne des hôpitaux de Bordeaux Ancien assistant spécialiste en centre de lutte contre le cancer, Institut Bergonié Imagerie diagnostique et interventionnelle oncologique
Praticien Hospitalier Centre Hospitalier Dax et Mont de Marsan Chef de service Radiologie Centre Hospitalier de Mont De Marsan Ancien interne des hôpitaux de Reims Imagerie diagnostique et radiologie interventionnelle
Chef de Structure
Ancien interne et Chef de clinique des Hôpitaux de Bordeaux Imagerie diagnostique et Radiologie interventionnelle
Chef de pôle imagerie
Ancien interne et Chef de clinique des Hôpitaux de Poitiers Imagerie diagnostique et radiologie interventionnelle
Ancien Assistant des Hôpitaux de Bordeaux Ancien Chef de Clinique du CHUV Lausanne Docteur en Physique de l’Université de Toulouse Paul Sabatié Imagerie diagnostique et Radiologie interventionnelle
Chef de service de Radiologie
Ancien interne des hôpitaux de Bordeaux, Ancien assistant spécialiste partagé Bordeaux/Bayonne Imagerie diagnostique et radiologie interventionnelle
COORDONNÉES DU SERVICE
- secrétariat - Prise de RDV : 05 59 44 36 60
Les spécialités en radiologie interventionnelle
- Embolisation
Dr Hélène Cailliez, Dr David Higué, Dr Laurent Lagoarde-Segot, Dr Louis Veunac - Oncologie interventionnelle hépato-biliaire et digestive
Dr Hélène Cailliez, Dr David Higué, Dr Ines Bennis - Oncologie interventionnelle thoracique et génito-urinaire
Dr Laurent Lagoarde-Segot, Dr Louis Veunac, Dr Maxime Cazayus - Radiologie interventionnelle ostéo-articulaire
Dr Frédéric Martineau, Dr Inaki Zuazo, Dr Maxime Cazayus - Radiologie interventionnelle vasculaire
Dr Hélène Cailliez, Dr Laurent Lagoarde-Segot, Dr Louis Veunac - Thrombectomie cérébrale
Dr Hélène Cailliez, Dr David Higué, Dr Laurent Lagoarde-Segot, Dr Louis Veunac - Urgences vasculaires et embolisation
Dr Hélène Cailliez, Dr David Higué, Dr Laurent Lagoarde-Segot, Dr Louis Veunac
Quels traitements vous propose la radiologie interventionnelle au Centre Hospitalier de la Côte Basque?
L’ablation thermique :
La chimio-embolisation hépatique :
Accès veineux
De quoi s’agit-il ?
Les cathéters centraux sont conçus pour les patients ayant besoin d’un abord veineux sur une longue période.
L’intervention a pour but de mettre en place un cathéter veineux relié à une veine centrale, permettant au médecin d’administrer de la chimiothérapie ou un soutien nutritionnel dans une grosse veine (veine cave supérieure) avant que celle-ci rejoigne le cœur.
Le cathéter tunnélisé, la chambre implantable (ou Port-A-Cath), le PiccLine, sont des cathéters veineux centraux.
Le cathéter tunnélisé est un cathéter central extériorisé à la peau par une petite incision généralement située sous la clavicule. Ce dispositif est mis en place sous anesthésie locale, et permet de perfuser le traitement directement au niveau de l’extrémité externe du cathéter.
La chambre implantable ou Port-a-Cath (PAC) est constituée d’un réservoir inséré sous la peau relié à un cathéter dont l’extrémité se situe au niveau d’une grosse veine proche du cœur. Le réservoir si situe sous la clavicule. Le traitement est administré en piquant dans la chambre avec une aiguille spéciale. Ce geste est également réalisé sous anesthésie locale.
Le PiccLine est un cathéter central inséré par une veine périphérique du bras. Il est mis avec une anesthésie locale, et permet d’effectuer des prélèvements sanguins et des traitements au long cours pour une durée qui peut aller jusqu’à 6 mois (par exemple les traitements antibiotiques au long cours) .
Le choix du cathéter est fait par votre médecin référent et dépend de l’utilisation qu’il veut en faire.
Ces différents cathéters sont mis sous anesthésie locale et peuvent être posés en ambulatoire.
Avantages et inconvénients de chaque cathéter :
|
Cathéter tunnélisé / PiccLine |
PAC |
Restriction d’activité |
Douches, natation |
Aucune |
Prises de sang |
Faciles |
Moins fiables |
Accès |
Externe |
Aiguille spéciale |
Complications |
Possibles |
Rares |
Retrait |
Aisé en ambulatoire |
Petite intervention |
Biopsies guidées par l'image
De nombreuses situations nécessitent un prélèvement de tissus pour avoir un diagnostic précis. Dans beaucoup de cas, ces prélèvements (biopsies) seront réalisés par un radiologue interventionnel, sous anesthésie locale la plupart du temps.
Cette biopsie peut se faire en ambulatoire ou en hospitalisation conventionnelle en fonction de la cible à atteindre.
La cible est repérée par différentes modalités d’imagerie (scanner ou échographie en général), et après une anesthésie locale, le radiologue va insérer, toujours sous contrôle de l’image, un système de biopsie a travers la peau, pour aller prélever un bout de tissus malade.
Il est très important de respecter les consignes avant et après la biopsie pour limiter le risque de complication, et il faudra parfois interrompre certains médicaments, en particuliers anticoagulant ou antiagrégant, pour réaliser cette biopsie.
Artériopathie, Angioplastie
Traitement de l’artériopathie par angioplastie: il s’agit d’aller déboucher une artère, le plus souvent au niveau d’une jambe, grâce à des ballons et des stents qui sont introduits par le pli de l’aine.
Qu’est ce que l’artériopathie ?
L’artériopathie est une maladie des artères en rapport avec le dépôt sur la paroi d’athérome, qui aboutit au rétrécissement ou à l’occlusion de cette artère.
Les facteurs de risques principaux de l’athérome sont le tabac, l’hypertension artérielle, le cholestérol, le diabète, le surpoids, et l’hérédité.
Les symptômes en rapport avec l’artériopathie des membres inferieurs sont principalement des douleurs à la marche, mais peuvent évoluer et être plus sévères.
Le diagnostic précis est porté grâce des examens de radiologie (écho doppler, angio-scanner ou angio-IRM).
Qu’est ce que l’angioplastie ?
L’angioplastie consiste à recalibrer l’artère obstruée en passant un petit ballon, le plus souvent par l’artère fémorale, pour dilater la zone rétrécie. On peut selon les cas y adjoindre un stent.
Cette intervention peut être réalisée sans anesthésie générale la plupart du temps. Elle nécessite une courte hospitalisation voire peut se faire en ambulatoire dans certains cas.
Et après ?
Le traitement par angioplastie et/ou stent ne concerne qu’une artère malade.
Il faudra surveiller régulièrement cette zone traitée, mais également les autres artères qui peuvent également être atteintes, et surtout traiter les facteurs de risques de l’athérome.
Vous aurez également un traitement médical afin de réduire le risque de récidive.
Traitement des anévrysmes
Il s’agit de traiter une dilatation anormale d’une artère en passant par l’intérieur du vaisseau.
Le plus fréquent est l’anévrysme de l’aorte, qui se traite le plus souvent maintenant par l’implantation d’une endoprothèse passée par l’intérieur de l’artère.
Qu’est ce qu’un anévrysme de l’aorte ?
C’est une dilatation anormale de l’aorte, principale artère de l’abdomen. Elle donne le sang à tous les organes. Elle touche plutôt les hommes après 50 ans.
Le risque de cette pathologie est important et le traitement est obligatoire à partir d’un certain seuil de dilatation.
Quel est le traitement ?
Le traitement actuel le plus courant est le traitement endovasculaire par endoprothèse, c’est à dire que la prothèse est insérée par l’intérieur à partir d’une ponction au niveau des artères de cuisse. L’insertion et le placement de la prothèse se font sous guidage des rayons X. Cette prothèse permet l’exclusion de l’anévrysme.
C’est un traitement relativement courant maintenant, donnant de très bons résultats, avec une hospitalisation courte et une récupération rapide en l’absence de complication, sans cicatrice, et nécessitant une surveillance annuelle par la suite.
Et après ?
Vous pouvez reprendre rapidement une activité normale.
Il faudra surveiller annuellement par scanner la prothèse.
Stents carotidiens
Il s’agit d’aller traiter un rétrécissement d’une artère carotide par l’implantation d’un stent, pour prévenir le risque d’accident vasculaire cérébral.
C’est un traitement alternatif à la chirurgie.
Qu’est ce que l’atherome ?
La maladie athéromateuse est une maladie des artères en rapport avec le dépôt sur la paroi d’athérome, qui aboutit au rétrécissement ou à l’occlusion de cette artère.
Les facteurs de risques principaux de l’athérome sont le tabac, l’hypertension artérielle, le cholestérol, le diabète, le surpoids, et l’hérédité.
L’athérome peut se déposer dans toutes les artères de l’organisme, et assez fréquemment dans les artères carotides. Ces artères sont capitales puisqu’elles apportent le sang au cerveau.
Cette maladie peut à terme entrainer un rétrécissement de l’artère (ou sténose).
Quels sont les risques ?
Le risque d’une sténose carotidienne est l’accident vasculaire cérébral ischémique. Environ 1/3 des AVC ischémiques sont dus à une sténose carotidienne.
Le nombre d’AVC ne cesse d’augmenter en France.
Un AVC grave peut être à l’origine d’une hémiplégie et de trouble de la parole sévères et définitifs.
Quels traitements ?
Le traitement médical est essentiel, afin de bien maitriser les facteurs de risque de l’athérome et d’éviter une aggravation.
En cas de sténose serrée de la carotide, un traitement chirurgical ou un traitement par stent peuvent être proposés. Le choix du traitement se discute en fonction des cas.
Le stent sera amené dans la carotide par un petit cathéter depuis l’artère fémorale à la cuisse, puis déployé dans la carotide, associé à une dilatation avec un petit ballon.
Pour éviter le risque de migration de caillot au cours de la mise en place du stent, ou utilise parfois un filtre temporaire, sorte de petit panier qui arrête les éventuels caillots.
L’intervention est réalisée sans anesthésie générale, avec une hospitalisation courte et un retour rapide à domicile en l’absence de complication.
Des multiples pathologies peuvent en bénéficier.
Embolisation chez la femme
Embolisation chez l'homme
Plus récemment on propose chez les hommes un traitement par embolisation dans l’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP), comme traitement alternatif à la chirurgie.
Cimentoplastie /Vertebroplastie
La cimentoplastie consiste à injecter du ciment sous contrôle radiologique au sein d’une vertèbre (vertébroplastie) ou plus rarement d’un autre os malade, en général siège d’une fracture qui peut être d’origine bénigne (ostéoporose) ou maligne (métastase, myélome), et à l’origine de douleurs invalidantes.
Le but est de soulager la douleur ainsi que de renforcer l’os, avec un effet en général en quelques heures, parfois plus progressivement sur plusieurs jours ou plusieurs semaines.
La procédure est le plus souvent pratiquée sous une anesthésie modérée (sédation), en général lors d’une hospitalisation courte de 24h.
Radiologie interventionnelle et Accident Vasculaire Cérébrale
Le cerveau étant très sensible au manque d’oxygène, la prise en charge de l’AVC et la thrombectomie cérébrale sont réalisées dans des conditions d’extrême urgence, avec une prise en charge 24h/24 et 7j/7 au CHCB.
Différents moyens sont utilisés pour extraire le caillot, en passant par l’artère de cuisse, à l’aide de cathéters et stents de très petite taille.
Cette intervention peut être faite sous anesthésie générale ou locale en fonction du contexte.
Comme toutes les interventions de radiologie interventionnelle, on se guide par les rayons X pour naviguer dans les artères du cerveau.
Le Centre Hospitalier de la Cote Basque a été le premier centre Hospitalier non universitaire en France à se doter d’une astreinte permanente pour la thrombectomie cérébrale en 2019, avec 4 radiologues interventionnels formés à cette technique au CHU de Bordeaux pendant 2 ans.
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