La prise en charge
de la douleur

La douleur est une sensation très intense qui a une utilité biologique : c’est un signal qui nous invite à soustraire rapidement notre corps à une situation anormale qui aurait des conséquences néfastes pour lui. Par des connexions nerveuses fort complexes au niveau de la moelle épinière et du cerveau, elle provoque des réactions de défense, par exemple le retrait de la main au contact d’un objet brûlant.
La douleur après une opération est non seulement inutile, mais dangereuse.
Elle est provoquée artificiellement : sa fonction d’alarme n’a plus de sens. Elle doit pour cela être évitée ou atténuée par tous les moyens.

Une bonne prise en charge de la douleur

rétablit plus vite vos fonctions circulatoires, respiratoires et intestinales
empêche l’affaiblissement de vos défenses contre l’infection
permet une mobilisation rapide (s’asseoir, se lever, marcher) et une kinésithérapie efficace.
Cela contribue largement à un rétablissement plus rapide.
L’équipe d’anesthésie s’engage à vous soulager au mieux, mais votre participation est indispensable pour évaluer correctement l’intensité et le caractère de votre douleur.

Nous la mesurerons ensemble avec des échelles d‘évaluation

  • une réglette
  • un chiffre entre 0 et 10 :
    0 = pas de douleur ; 10 = douleur insupportable
  • des mots simples caractérisant la douleur :
    absente - faible - moyenne - forte - très forte
En fonction du résultat de cette évaluation, nous adapterons le traitement.
Nous avons plusieurs possibilités :
  • la perfusion
  • des injections intraveineuses ou sous-cutanées
  • des comprimés et suppositoires
  • l’analgésie péridurale (voir page 9)
  • une infiltration autour des nerfs concernés
  • la pompe PCA (en anglais : Patient Controlled Analgesia, l’analgésie contrôlée par le patient).
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la pompe PCA

La PCA est une pompe automatique qui délivre de la morphine à des doses réglées par l’anesthésiste. Elle est accrochée à votre lit et reliée à votre perfusion ; vous choisissez vous-même le moment (quand votre douleur réapparaît) de l’injection de la morphine en appuyant sur le bouton-poussoir. Une dose maximale sera fixée d’avance par l’anesthésiste pour éviter tout risque de surdosage. Lors de la visite quotidienne, les médecins évaluent l’efficacité du traitement, l’adaptent à vos besoins et remédient à d’éventuels effets secondaires (nausée, envie de se gratter, troubles urinaires).
La morphine est un des médicaments les plus efficaces contre les douleurs intenses. Le traitement de la douleur par la morphine ne présente aucun risque de dépendance.